Convention interfédérale pour la Transition et la Démocratie (Plan Sophia)

OOK IN HET NEDERLANDS :https://www.groupeone.be/wp-content/uploads/2020/06/Plan-SOPHIA-NL-1.pdf (zie bladzijde 29)

Rassemblés sous le label « Résilience Management Group », plus de 100 scientifiques et 182 entrepreneurs·e·s de la transition écologique ont participé de manière collaborative à l’élaboration d’un plan de transition : le plan ‘Sophia’. Leur ambition : engager le pays sur la voie d’une transition économique, écologique et sociale afin d’éviter, de retarder ou d’atténuer les effets des crises futures.

Au sein du Résilience Management Group, un sous-groupe dénommé « DÉMOCRATIE, ETAT ET POUVOIRS PUBLICS » a proposé de créer une Convention interfédérale pour la Transition et la Démocratie sous l’égide du Comité de Concertation ou des différents Parlements belges.

Equipe : Cédric Chevalier (trekker), Edwin Zaccai, Michel Cordier, Vincent Burnand-Galpin, Christophe Sempels, Dirk Holemans, Luc Barbe, Romain Weikmans, Raphael Stevens, Laurent Lievens, Pierre Ozer; Philippe Defeyt, Leo Van Broeck, Philippe Van Parijs, Isabelle Cassiers, Jean-Pascal van Ypersele, David Van Reybrouck, Philippe Destatte, Frédéric Chomé, Dan Van Raemdonck

Introduction :

Les voies techniques et sectorielles de transition vers une économie bas carbone, à faible empreinte écologique, solidaire et à haute qualité de vie, sont relativement bien balisées aujourd’hui. La transition cependant tarde à se réaliser. Ne devons-nous pas oser réinterroger nos institutions collectives ?

L’Etat et les pouvoirs publics peuvent jouer un rôle de partenaire central pour faciliter la transition, un rôle stratégique de vision, de prospective, de coordination, de mise en réseau, de mise en capacité, d’accompagnement, de soutien et d’évaluation.

Cela nécessite de nouvelles pratiques démocratiques et institutionnelles, permettant à toutes les parties prenantes de planifier le long terme et d’expérimenter ensemble le changement concret. Il s’agit de réunir les ressources nécessaires, d’impliquer conjointement les citoyens, le secteur public, les scientifiques, les experts, les praticiens de terrain. La clef de la transition pourrait alors résider dans un approfondissement de la démocratie et du rôle des citoyen.ne.s dans nos institutions, afin qu’ils puissent devenir acteurs de la transition, dans la délibération.

Proposition : Lancer une Convention interfédérale pour la Transition et la Démocratie

Mettre en place, sous l’égide du Comité de Concertation ou des différents Parlements de Belgique, une Convention interfédérale pour la Transition et la Démocratie, chargée d’initier et organiser un vaste processus inédit, délibératif, bottom-up, participatif et pragmatique, de réflexions, propositions de mesures et projets concrets afin de remettre notre démocratie en marche.

– Cette Convention aurait pour missions de délibérer et d’émettre des propositions aux gouvernements, aux parlements et aux citoyens, afin d’outiller le redéploiement sociétal postcovid-19, d’accélérer la transition écologique, de renforcer la solidarité, d’améliorer la qualité de vie et de garantir la participation des citoyens à la démocratie, en jetant les bases d’un nouveau pacte sociétal impliquant un nouvel élan à un horizon 2020-2030-2050, des politiques nourries par des valeurs mises à jour et réaffirmées, une organisation institutionnelle plus efficace et cohérente, d’autres modes décisionnels.

– Cette Convention serait composée de manière pluridisciplinaire et plurielle en impliquant une majorité de citoyens tirés au sort, des experts indépendants désignés par nos universités et couvrant les aspects les plus divers (santé, environnement, technologie, sciences humaines), des représentants de la société civile organisée (groupe des 10, c’est-à-dire syndicats et entreprises, associations environnementales, acteurs socioprofessionnels et culturels) mais aussi des représentant d’une société civile plus spontanée (mouvements citoyens, think tanks) et enfin des jeunes incarnant la génération des 20-30 ans.

– Ce processus centré sur la délibération serait initié et facilité par les administrations et les services de prospective du pays, en s’inspirant des nombreux exemples en cours en Europe, comme la Convention citoyenne pour le Climat en France.

Pour en savoir plus : https://www.groupeone.be/plansophia/ (page 29)

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1 réponse

  1. Le choc provoqué par la crise du corona virus s’étend et touche d’autres aspects de la société.
    Le pendulum de Newton nous apprend qu’il va falloir arriver à un nouvel équilibre et que cela prend un certain temps.
    Il va falloir envisager une sortie de crise, et oser réfléchir cette sortie, car ne rien faire est également un choix qui mènera à un durcissement et à de la violence. Cette sortie devra nécessairement passer par une réconciliation, un deuil de la période passée.
    Les modes de pensées et structures existantes malheureusement ne vont que répéter les erreurs du système par compartimentage.
    Pour arriver à cet nouvel équilibre il faudra faire appel à un processus de dialogue facilité, pour reconnaitre les clé de cohesion de la société déjà existante, mais pas partagée ou reconnue.
    Un dialogue qui libère la créativité peut avoir lieu pour aider à trouver cet équilibre sociétal et traverser avec bienveillance la période de turbulence des deux années à venir.