CLIMAT : LA RÉDUCTION DES INÉGALITÉS DE REVENUS ET DE PATRIMOINES S’IMPOSE

Dernier rapport du GIEC – Avril 2022 :

« Les inégalités dans la distribution des émissions [des gaz à effets de serre] et dans la répartition des contraintes liées aux politiques de lutte contre le changement climatique affectent la cohésion sociale » et « nuisent à l’acceptabilité des politiques environnementales ».

« S’attaquer aux inégalités et aux nombreuses formes de consommation ostentatoire – la consommation de biens et de services qui témoignent publiquement du prestige social – et se concentrer sur le bien-être favorise les efforts d’atténuation du changement climatique. »

Dominique Méda, Sociologue – Le Monde – 03-09-22 :

« Maintenant qu’il est clair que la surconsommation des uns détruit la base de vie des autres, la lutte en faveur de la réduction des inégalités de revenus et de patrimoine apparaît comme une des principales politiques écologiques. »

Vincent de Coorebyter (philosophe et politologue ) IN : Le Soir, 26-10-22) :

«  [ Il conviendra de] Lutter contre les niches fiscales et [de] rééquilibrer le niveau d’imposition des entreprises et celui des particuliers. Sinon, il faudra renoncer à des politiques rendues indispensables par l’état actuel de la planète, de l’économie ou de la société. »

Jean-Pascal Labille Secrétaire général de l’Union nationale des Mutualités socialistes – Septembre 2022 :

« Nous avons besoin d’un Etat social, écologique et démocratique qui protège les plus fragiles, qui défende la classe moyenne et qui rompe avec le dogme du capitalisme aveugle.

Penser que comme toutes les crises, celle-ci passera, est un leurre. Nous ne reviendrons pas au monde d’avant. Ce monde doit changer de base » (200e congrès du Parti Socialiste, 25/09/22).

«  [Il s’agit de] faire converger les luttes en vue d’un nouveau pacte social, écologique et démocratique (au 43ème Congrès de la Mutualité Française, 7-9/09/22).


Cédric Chevalier, Terre en vue. Plaidoyer pour un « Pacte social-écologique » (Ed. Luc Pire, 2021. Préface d’Esmeralda de Belgique) :

« Le changement historique est presque toujours l’initiative d’une minorité agissante, souvent privilégiée, qui parvient à obtenir si pas la participation, au moins l’assentiment de la majorité, en faisant basculer une partie du centre du spectre politique, souvent en s’associant aux luttes des classes les plus vulnérables. »

D’UNE NÉCESSAIRE RÉVOLUTION À L’AUTRE

Voici quelques commentaires reçus via Linkedin à propos de cette « affiche ».

Frédéric Chomé (Factor-X The Climate Consulting Group):

Très bon résumé. Il s’agit de redonner un peu de peps au mouvement et de taper sur une cause plutôt que sur un risque. Il faut transformer les marches pour le climat en une lutte sociale visant à abolir les privilèges et moyens des plus riches. Il faut cliver. Il faut désigner des coupables que tout le monde peut designer du doigt… Et pas les politiques. En France, les gilets jaunes ont réussi un temps, au début, « à leur foutre la trouille », dans un Paris où la richesse est plus concentrée que par chez nous.

Bruno Colmant :                 Bien !

Pierre Verbeeren (DG du CPAS de la Ville de Bruxelles, ex-DG de Médecins du monde) : C’est assez juste, non ?

Etienne de Callataÿ (qui confirme) : Le World Inequality Report a un chapitre 6 sur la question environnementale assez éclairant. Les 50% les moins nantis en France sont déjà alignés avec l’accord de Paris.

Roland Moreau, entre autres ex-DG du SPF Environnement et Santé : C’est brillant et force à la réflexion.

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